Photographie en noir et blanc montrant une longue pièce, où sont déposés par terre, de chaque côté de la pièce, de nombreux papier découpés. Sur le mur de droite se trouvent aussi de nombreuses pages collées au ruban adhésif, et à gauche de la pièce, un escalier montant à un étage supérieur. On aperçoit la forme floue d’une personne accroupie et se relevant vers le fond de la pièce, face à ces nombreux papiers.
Jean-Sébastien Veilleux, Est-Nord-Est, 2024

Les suppressions

Une exposition de Céline Huyghebaert

4 octobre – 14 décembre 2024

« Les suppressions, ce sont les morceaux manquants soustraits par l’histoire, les lacunes volontaires ou involontaires, les vides, les trous dans les récits officiels. Mais ce sont aussi les suppressions que nous nous infligeons à nous-mêmes : tout ce que nous taisons, tout ce que nous ne laissons pas advenir. 

Le projet esquisse un portrait fragmentaire [de a.]; une artiste fictive, un montage composé de voix, d’images, de documents recueillis lors de correspondances et de résidences dans des centres de documentation – à La Chambre blanche (2016) et à Artexte (2018-2019) […]. Je me suis demandé s’il était possible de raconter une histoire de l’art qui ne soit pas une histoire de réussite, de productivité. Raconter ce qui se trouve dans les brèches des documents, dans ce qui n’est pas dit ».   Céline Huyghebaert

 

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Céline Huyghebaert développe une écriture du silence à la croisée de la littérature et des arts visuels. Son approche hybride se déploie dans des livres, des expositions ou des collaborations où se mêlent texte, imprimé, collage, photo, céramique, vidéo et installation. La plupart de ses projets prennent la forme d’enquêtes diffusées en plusieurs itérations sur un temps long. Les matériaux deviennent alors les fragments d’une partition rejouable. Elle y tisse une pluralité de voix réelles et fictives, intimes et scientifiques, dans le but de recréer du lien là où il a manqué, de redonner corps à ce qui a été négligé ou effacé. Elle a reçu plusieurs reconnaissances importantes, dont la bourse Bronfman en art contemporain pour sa pratique artistique (2019), le prix littéraire du gouverneur général pour Le drap blanc (Le Quartanier, 2019) et le prix CALQ Artiste dans la communauté pour de tous nos corps, un livre réalisé avec des personnes ayant reçu un diagnostic de cancer (2023).