Guérir de ce qu’on peut

Une exposition par Guillaume Brisson-Darveau

17 janvier – 29 mars 2025

Vernissage : jeudi 16 janvier 2025 dès 18h00 @ salle d’exposition d’Artexte

 

Dans le cadre de son projet de recherche au sein de la collection d’Artexte, Guillaume Brisson-Darveau s’est intéressé aux productions artistiques et à tout autre matériel qui témoignent d’expériences associées au VIH/sida. Ce projet lui a permis d’explorer comment ces artistes, écrivain·es et activistes se confrontent aux représentations culturelles du virus pour créer leurs propres représentations, et en quoi cette démarche réside dans un processus d’agentivité.

Dans un contexte d’indifférence quant aux enjeux actuels liés au VIH/sida, Brisson-Darveau a souhaité réactiver cette mémoire collective et examiner le silence ainsi que ce qui l’alimente, soit le deuil, la peur, la culpabilité et le fait que la maladie ne soit plus mortelle – du moins dans les pays riches. À partir de ses explorations, il a cumulé des extraits de texte, dont il a imprimé ultérieurement des fragments sur des vêtements de seconde main. Il a constitué une forme d’archive portable, tels une peau, un corps ou une mémoire qu’on enfile. L’ensemble de ce processus est une manière d’inscrire l’artiste dans une filiation plus globale en revêtant les marques laissées par d’autres. 

 

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À propos de l’artiste :

Guillaume Brisson-Darveau est un artiste et un chercheur vivant à Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal. Ses plus récents projets ont été fortement influencés par une réflexion sur le corps, le corps hybride et la représentation du corps transformé dans nos sociétés contemporaines. Les œuvres qui émergent de cette recherche se trouvent au carrefour de la sculpture, de la performance et de la mode. Par l’entremise de ces images et de ces formes, il tente de décrire une condition humaine et sa complexité, afin de rendre compte d’un monde rempli de possibles, de désirs et de peurs.

Son travail a été présenté au Canada et à l’international, notamment dans le cadre de la Biennale CONTEXTILE (Guimarães,2024), au MACBA (Buenos Aires, 2023), à la Biennale nationale de sculpture contemporaine de Trois-Rivières (2022), à Engramme (Québec, 2021) et au Museo de Arte Contemporáneo – Parque Forestal (Santiago, 2018). Il a réalisé de nombreuses résidences d’artistes, entre autres à La Ira de Dios et à cheLA Centro Hipermediático Experimental Latinoamericano (Buenos Aires, 2023 et 2019), la NARS Foundation (New-York, 2021) et à l’Atelier Mondial (Bâle, 2018). Il poursuit actuellement un doctorat en études et pratiques des arts à l’UQAM; sa recherche s’articule autour du témoignage de l’expérience du « trouble » à travers une pratique matérielle.