La Bibliothèque Fantastique d’Antoine Lefebvre, 2009-2013 — collection spéciale
Allo, ici Anabelle Chassé, assistante à l’accueil et aux communications à Artexte. À l’occasion du premier unboxing de notre nouvelle série, j’ai le plaisir de vous présenter La Bibliothèque Fantastique (LBF) de l’artiste éditeur Antoine Lefebvre qui se présente comme une méta-œuvre conceptuelle rassemblant près de 162 réappropriations littéraires et créations originales de Lefebvre lui-même, ainsi que des 39 auteur.e.s-collaborateur.trice.s internationaux y ayant contribué. Copiées et multipliées, les publications de LBF se conçoivent plus précisément comme un ensemble formant cette chaîne d’édition — soit une bibliothèque constituée des histoires, des pratiques artistiques et des chemins propres à ses auteur.e.s, puis structurée par la pensée créatrice et les gestes d’édition de Lefebvre. La matérialité des ouvrages de La Bibliothèque Fantastique se situant à la croisée des médiums du livre d’artiste et du fanzine, cette dernière m’accompagne quotidiennement depuis plus d’un an à titre d’étude de cas dans le cadre de mes recherches académiques portant sur l’hybridité du fanzine – relevant simultanément de l’art et du document – comme un tout en termes d’objet institutionnalisé.
Plus précisément, se basant sur l’essai La Bibliothèque Fantastique de Michel Foucault, La bibliothèque Fantastique (LBF) de l’artiste éditeur Antoine Lefebvre se présente comme une méta-œuvre conceptuelle rassemblant près de 162 réappropriations littéraires et créations originales de Lefebvre lui-même, ainsi que des 39 auteur.e.s-collaborateur.trice.s internationaux y ayant contribué. Copiées, multipliées et rééditées, les publications sans International Standard Book Number (ISBN) de LBF se conçoivent ainsi comme un ensemble formant cette chaîne d’édition — soit une bibliothèque constituée des histoires, des pratiques artistiques et des chemins propres à ses auteur.e.s, puis structurée par la pensée créatrice et les gestes d’éditions de Lefebvre.
Produisant dès lors de nouveaux discours sur le livre d’artiste et l’art à titre de pratique relevant de la publication comme médium de production artistique, LBF se présente dès lors à nous telle une bibliothèque fonctionnelle, où se rencontrent les extraits littéraires et les idées de ses auteur.trice.s, et ce, dans le désordre unique à notre parcours individuel.
Les ouvrages de La bibliothèque Fantastique se situant à la croisée des médiums du livre d’artiste et du fanzine, cette dernière m’accompagne quotidiennement depuis plus d’une années à titre d’étude de cas dans le cadre de mes recherches académiques. Effectivement, à l’occasion de la réalisation de mon travail dirigé qu’exige la maîtrise en muséologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), je me suis plus précisément questionnée sur l’hybridité du fanzine — relevant simultanément de la production artistique et du document — comme un tout en termes d’objet institutionnalisé. C’est donc à l’occasion de cette même recherche que j’ai fait la rencontre de LBF, cette intrigante chaîne d’édition de nature démocratique se concevant à la fois comme œuvre d’art et bibliothèque, à titre de sources de savoirs nouveaux et uniques.
Plus largement réfléchie comme une « une façon alternative d’envisager l’art », de par ses stratégies de création Do it Yourself (DIY), d’appropriation pirates par la photocopie, de publication et de diffusion livre et indépendante explique Lefebvre [1], La Bibliothèque Fantastique bouscule dès lors toutes notions de droits d’auteur.e.s et par le fait même, les logiques du marché de l’art et ses institutions, ainsi que celles des salons d’éditions traditionnels.
À cet effet, la méta-œuvre étant rendue accessible en toute gratuité sous licence art libre, l’artiste éditeur vous invite à faire l’acquisition des diverses publications de LBF en les téléchargeant et les imprimant à même son site Web, et les assemblant vous-mêmes.
Bonne lecture,
— Anabelle Chassé