Dans le cadre de Volume MTL 8
Samedi 4 octobre 2025 – 14h à 15h @ Casa d'Italia
À la Casa d’Italia [505 rue Jean-Talon E, Montréal, H2R 1T6]
À l’occasion de la sortie de nos suppressions aux Éditions Artexte, et dans le cadre de la programmation de Volume 8 MTL, Céline Huyghebaert et Caroline Boileau proposent une discussion ouverte, modérée par Manon Tourigny, où la collaboration, le partage, mais aussi la vulnérabilité et le doute prennent une place centrale dans la création.
Enraciné dans l’échange, les suppressions est un projet textuel et visuel à travers lequel Céline Huyghebaert esquisse l’histoire de son amitié avec une artiste fictive, une histoire nourrie de voix, d’images, de documents recueillis lors de résidences dans des centres de documentation – à La Chambre blanche en 2016 et à Artexte en 2018 et 2019 – et d’une longue correspondance avec 51 artistes québécoises. La publication forme le dernier chapitre de ce projet qui a d’abord été présenté sous la forme d’une série d’expositions : La Chambre blanche (Québec, 2016), la galerie Occurrence (Montréal, 2021), Caravansérail, (Rimouski, 2024) et Artexte (Montréal, 2024).
À propos des participantes :
Céline Huyghebaert développe une œuvre transdisciplinaire à la croisée de la littérature et des arts visuels. Elle crée des projets sous forme de micropublications, d’ateliers collectifs, de collaborations, d’expositions. Elle y tisse une pluralité de voix réelles et fictives, intimes et scientifiques, dans le but de redonner corps à ce qui a été négligé ou effacé. Son écriture hybride mêle texte, imprimé, collage, photo, céramique, vidéo et installation. Elle a reçu plusieurs distinctions importantes, dont la bourse Bronfman en art contemporain (2019), le prix littéraire du gouverneur général (Le drap blanc, Le Quartanier, 2019) et le prix CALQ Artiste dans la communauté pour de tous nos corps, un livre réalisé avec des personnes ayant reçu un diagnostic de cancer (2023).
Caroline Boileau est une artiste multidisciplinaire, commissaire indépendante et enseignante vivant à Montréal. Travaillant à partir d’une position féministe, avec un intérêt marqué pour la santé – intime, publique, sociale et politique –, elle crée des œuvres, souvent hybrides, qui s’élaborent par une pratique multidisciplinaire à travers l’installation, le dessin, la vidéo et la performance. Par un travail en dialogue avec des lieux, des collections et des objets, des communautés et des gens, son travail tend à révéler des cohabitations improbables en proposant la transformation, à la fois poétique et politique, d’un espace partagé. Elle a participé à de nombreux projets de résidences et son travail a été présenté lors d’expositions solos et collectives au Canada, aux États-Unis, en Scandinavie et en Europe.
Manon Tourigny est née, vit et travaille à Tio’tia:ke/Mooniyang/Montréal. Détentrice d’une maîtrise en études des arts de l’UQAM, elle est commissaire et autrice. Elle s’intéresse à la vidéo, à la photographie, à la performance et aux pratiques artistiques qui s’inscrivent dans l’espace public. Elle a rédigé de nombreux articles pour des revues spécialisées, en plus d’écrire des opuscules pour différents organismes culturels. Depuis plus de vingt ans, elle s’est impliquée dans le milieu des arts visuels, notamment à VIVA! art action, DARE-DARE, au RCAAQ et au Centre CLARK en tant que codirectrice générale et artistique. Elle est membre du CA du REPAIRE. En 2024, elle a publié un conte illustré par Fanny Mesnard, qui adopte une perspective écoféministe et questionne notre manière d’occuper le territoire.
Description du livre
La publication nos suppressions vient clore un projet développé par Céline Huyghebaert depuis 2016. Elle y esquisse l’histoire de son amitié avec une artiste fictive, une histoire nourrie de voix, d’images, de documents recueillis lors de résidences dans des centres de documentation – à La Chambre blanche en 2016 et à Artexte en 2018 et 2019 – et d’une longue correspondance avec 51 artistes québécoises.
nos suppressions invente une forme hybride, visuelle et textuelle, pour raconter ce qui, d’ordinaire, disparaît sans laisser de trace. Comment montrer les brèches, les omissions, les lacunes volontaires ou involontaires présentes dans les dossiers d’artistes? De quels effacements est responsable l’Histoire, mais aussi quels retraits opérons-nous dans nos propres récits? Que taisons-nous? Que ne laissons-nous pas advenir? L’autrice explore ces questions en proposant le doute et la vulnérabilité comme forme de résistance.
Publiée en 300 exemplaires, nos suppressions est éditée par Artexte. La conception graphique est de House9.
Avec les contributions de :
Catherine Aboumrad, Shazia Ahmad, Maude Arès, Heidi Barkun, Judith Bellavance, Carol-Ann Belzil-Normand, Caroline Ariane Bergeron, Charlotte Biron, Caroline Boileau, Sarah Boutin, Barbara Claus, Annie Conceicao-Rivet, Julie Delporte, Cindy Dumais, Andrée-Anne Dupuis-Bourret, Rachel Echenberg, virginie fauve, Mathilde Forest, Maryse Goudreau, Angela Grauerholz, Nadège Grebmeier Forget, Julie Hétu, Emmanuelle Jacques, Janie Julien-Fort, Sophie Jodoin, Pascaline J. Knight, Camille Lamy, Véronique Lévesque-Pelletier, Jenny Lin, Yen-Chao Lin, Mélissa Longpré, Jacinthe Loranger, Sarah Madgin, China Marsot-Wood, Helena Martin Franco, Geneviève Massé, Anna Jane McIntyre, Katherine Melançon, Nicole Panneton, Marion Paquette, Celia Perrin Sidarous, Maude Pilon, Anne-Marie Proulx, Marie-Laure S. Louis, Claire Savoie, Dominique Sirois, Marie-Douce St-Jacques, Stéphanie St-Jean Aubre, Jocelyne Thibault, Sandra Volny, Pavitra Wickramasinghe.