Printemps 2021
« Commencer avec l’histoire pourrait facilement, selon la façon dont vous la comprenez, vous occuper presque indéfiniment, une chose menant à l’autre, jusqu’à ce que vous en arriviez à votre fin, sans jamais, peut-être, avoir dépassé le début. » [1] — Anne Ramsden
L’invitation d’Artexte à faire une résidence au sein de sa collection est l’occasion pour Sophie Jodoin de poursuivre sa réflexion autour du langage, son rapport à l’image et de son rôle dans la construction de l’identité et de la représentation du féminin. Comment (re)donner « corps » aux archives, (ré)incarner leur « voix », les traduire, autrement? Fidèle à son processus de travail – fouille, collecte, édition – Sophie propose une incursion à la fois intuitive et méthodique dans les dossiers d’artistes canadiennes. À travers des fragments visuels et littéraires choisis, un collage filmique explorera le lien mère-fille à la manière d’un journal intime oscillant entre réalité et fiction.
Sophie Jodoin est une artiste visuelle qui interroge les manifestations du féminin, de l’intime, de l’absence et du langage. Hybride, son œuvre mêle dessin, collage, écriture, objet trouvé, installation et vidéo. Elle était récipiendaire en 2017 du prix Louis-Comtois ainsi que du prix Giverny Capital. Elle vit et travaille à Montréal.
[1] Anne Ramsden, Océanie = Oceania, Éditions Artextes, 1988, p.6. ENG “Beginning with history, depending on how you understand it, could quite easily keep you going almost indefinitely, one thing leading to the next, till you got to your end, never perhaps having gotten past the beginning.”