Gabrielle Larocque, 2019, sérigraphie-outil de documentation sur la collaboration

Gabrielle Larocque et Le Broke Lab @ Artexte

Archiver le vivant : un laboratoire méthodologique

Printemps 2021

Comment la rencontre entre la collection de documentation sur l’art et les arts dits vivants ou performatifs informe-t-elle sur la collaboration? Ma résidence puise dans la matière documentaire d’Artexte – une littérature constituée principalement de dons d’une communauté d’artistes et de travailleur.e.s culturel.le.s – afin d’y dégager des concepts permettant de mesurer, d’analyser et ultimement, d’établir un rapport avec les archives du collectif en danse Le Broke Lab qui oriente son travail sur les modes de collaboration, la recherche et l’expérimentation. Ce vis-à-vis documentaire entre deux collections permet ainsi d’affirmer le penchant interactionnel de la collection contemporaine qui comprend cette dernière comme lieu d’échanges et de rencontres. L’objectif est de nourrir une classification performative, c’est-à-dire une classification qui intègre les gestes de collaboration entre moi-même, les travailleuses d’Artexte et les membres du Broke Lab. À l’issue du processus de recherche de deux mois, un dépôt performatif donnera un dernier souffle à ces actions par la présentation publique du transfert des documents du collectif vers Artexte. Les traces de ce processus pourraient donc s’ajouter à celles des nombreuses collaborations artistiques menées par le Broke Lab, et ce, au côté de beaucoup d’autres gestes collaboratifs déjà consignés dans les rayons de la bibliothèque.

Artiste et chercheure, Gabrielle Larocque est issue de l’anthropologie et des arts visuels. Ses recherches doctorales, dirigées par Anne Bénichou, portent sur le patrimoine des arts vivants et sur la rencontre interdisciplinaire qu’il induit. Quant à sa pratique de recherche, elle s’étend au-delà de l’université et l’engage dans le commissariat et la création. Elle publie et communique sur ses projets alors que ses créations ont récemment fait leur entrée dans des collections privées et institutionnelles. Elle est lauréate du prix Roland-Arpin 2015 et subventionnaire du FRQSC depuis 2020.