© photo : Carlos Ipser, 2018.

Solarium

Jardin d'hiver

6 février - 13 avril 2019

Les serres représentent le rêve d’un toit ouvert, un espace où le désir pour un été sans fin et le rapprochement avec la nature se mêlent.

 

Le petit Solarium évoque ce paradis imaginé qui synthétise l’humain et la nature tout en rappelant aussi les pratiques coloniales des conservatoires de l’époque victorienne remplis d’espèces « exotiques » à examiner pour des recherches, pour l’approvisionnement alimentaire, ou parfois juste pour le plaisir. Mais, le Solarium révèle aussi des soucis actuels pour des environnements de travail sains et propres, entre autres à travers l’usage des capacités des plantes à retirer les contaminants chimiques organiques de l’air intérieur et à créer une atmosphère détendue, encourager la productivité ou tout simplement favoriser le bien-être.

Les aspects bénéfiques de la verdure dans un espace de travail et de lecture font contrastes avec un espace aux conditions relativement défavorables pour des plantes – un lieu dans lequel la lumière et l’humidité sont limités et qui n’était jamais censé accueillir un jardin. La sélection de plantes définissants le Solarium – dont des espèces originaires de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique latine – répond à ces conditions défavorables et reflète aussi les limites du marché (dont l’offre est déjà conforme aux conditions difficiles et non-idéales d’espaces intérieurs tels que les lieux de travail) et à des critères d’entretien minimes.

 

Accompagnant l’exposition Inside/Outside commissariée par Karla McManus, le Solarium permet aux visiteurs de pénétrer dans un paysage impossible, une expérience purement atmosphérique qui pourrait les inspirer ou tout simplement leur permettre de rêver du printemps qui verra bientôt le jour.

 

Surtout ne restez pas à l’extérieur.

 

 

Carlos Ipser est un architecte paysagiste d’origine espagnole formé à Berlin, en Allemagne, où il a contribué à la conception d’espaces publiques et de jardins privés. Depuis son arrivée à Montréal en 2012, il travaille principalement à la conception de jardins privés mettant l’accent sur la création d’atmosphères, toujours en prenant soin de faire ressortir le potentiel des plantes comme éléments centraux du design de ces espaces.