Mot de la directrice

Bonjour ! Salutations de la bibliothèque Artexte !

Au nom de toute notre équipe, je vous souhaite une bonne santé, ainsi que la vigueur pour trouver ce qui vous apporte du bonheur et de l’épanouissement en ces temps. 

À l’époque où nous pouvions être dans la même pièce, nous avions pensé à organiser la célébration du 40e anniversaire d’Artexte en 2021. Ça n’arrivera pas cette année, mais ce que je peux faire c’est vous remercier – artistes, chercheur.e.s, éducateur.trice.s, étudiant.e.s, écrivain.e.s et donateur.trice.s – d’avoir fait d’Artexte comme institution ce qu’elle est aujourd’hui: une bibliothèque d’art constituée grâce aux soins et à la générosité d’une communauté. 

Ici, l’image d’une foule de personnes soufflant 40 bougies, comme nous le faisions autrefois. 

Je tiens également à vous remercier de votre compréhension, comme quoi la vie d’une bibliothèque change, mais ne s’arrête pas. Vous avez continué à envoyer des publications, des documents pour vos dossiers d’artistes et à utiliser e-artexte pour la recherche, l’étude et l’inspiration. Vous nous avez aidés à continuer durant 2020 et jusqu’en 2021. 

Maintenant, je souhaite prendre un moment pour rediriger votre attention vers deux artistes dont le travail peut vous encourager en ces temps. 

D’abord, Anna Banana. À l’été 2020, nous avons partagé une entrevue avec l’artiste menée par notre bibliothécaire Jessica Hébert, dont vous pouvez en lire des extraits et l’écouter ici. Je partage le travail d’Anna avec vous aujourd’hui en raison de sa contribution monumentale à la création d’un  réseau communautaire et d’art postal. Son dévouement à la fonction sociale de l’art et sa capacité à trouver le plaisir dans les moments plus difficiles peuvent être revigorants et utiles de nos jours. Son influence sur les pratiques relationnelles et la culture de la presse écrite n’a pas encore été reconnue dans l’histoire de l’art canadien et les prix que décernent des jurys —comme elle le mérite d’ailleurs— mais on ne peut ignorer l’impact de son travail a eu sur les communautés d’artistes du monde entier. C’est là que la lente temporalité de la bibliothèque, sa longue durée de vie et sa persistance peuvent être source de réconfort. La collection d’Artexte continue de préserver et de partager le travail d’Anna Banana. Son exhaustifdossier d’artiste sera là lorsque viendra ce moment du récit. 

Ensuite, daphne , nommé en l’honneur de l’artiste Odawa-Potawatomi Daphne Odjig, et premier centre d’artistes autogéré par des Autochtones à Tiohtià:ke (Montréal)et au Québec. Artexte se réjouit à l’idée de travailler avec les confondateur.trice.s et artistes de daphne afin de nous assurer que nous documentons de manière approfondie les activités de ce nouveau lieu consacré aux pratiques et connaissances Autochtones. Célébrer l’ouverture de ce nouvel espace est aussi l’occasion d’honorer le travail de Daphne Odjig, une artiste ayant influencé des générations de peintres et d’imprimeur.euse.s, et ayant plus largement bâti une communauté et des opportunités pour l’art autochtone et ses artistes grâce à la création de la New Warehouse Gallery à Winnipeg ; la première galerie autochtone au Canada dédiée à la représentation d’artistes autochtones exclusivement. Le dossier d’artiste de Daphne Odig chez Artexte comprend des documents de ses premières expositions dans le nord de l’Ontario et au Manitoba, de plus que notre collection contient un certain nombre de catalogues, représentatifs de la vitalité et l’étendue de sa pratique. Je vous invite à en apprendre davantage sur cette artiste qui a créé de l’espace pour les artistes autochtones à l’époque, encore aujourd’hui et ultérieurement. 

 

Merci, nous sommes impatient.e.s de vous accueillir sur place à nouveau !

 

Sarah Watson,

Directrice

Artexte