Avec l’aimable permission de Julie Ravary, 2020. Crédit photo: Jean-Sébastien Dénommé.

Artexte en fût 11 : Julie Ravary-Pilon @ Artexte

Carnet de bord d’une chercheuse à Artexte : dépouillage des archives pour une étude féministe de la vidéo érotique

11 mars 2020 - 17 h 30

Micro-résidence de Julie Ravary-Pilon dans le cadre de l’exposition Réseaux Magnétiques

 

Rares sont les occasions pour une chercheuse universitaire de prendre le temps de penser à sa pratique et ses implications. Ma micro-résidence à Artexte m’offre une opportunité à prendre ce recul sur mon travail qui s’ancre dans une militance féministe depuis plus de 10 ans. Il s’agit de suivre le fil de mes pensées et garder les traces des découvertes et impasses rencontrées lors de mes recherches dans la collection d’Artexte. Par la posture politique de la Feminist Standpoint Theory (Patricia Hill Collins), je souhaite mettre en lumière mon expérience de la collection d’Artexte en lien avec la vidéo, l’art féministe et érotique, et proposer mes idées nouvelles sur la vidéo Libidante (Mousse Guernon, 1972, Vidéographe) et ses résonnances avec Fuses (1967) de Carolee Schneemann, une artiste multidisciplinaire qui figure également dans les collections d’Artexte.

 

Le 11 mars 2020, je présenterai le fruit de ma micro-résidence, mon journal de bord, lors de la 11e édition d’Artexte en fût. Je me prêterai au jeu de l’autoréflexion dans le cadre d’une recherche sur la vidéo érotique féministe Libidante. Cette soirée ouvrira la discussion plus généralement sur l’engagement politique en histoire de l’art, la recherche-action et la vidéo des femmes au Québec.

 

Julie Ravary-Pilon a récemment complété une recherche postdoctorale sur les pratiques artistiques des vidéastes féministes dans l’espace socionumérique, financée par le CRSH au sein du Centre de recherche interuniversitaire sur la culture et la littérature québécoises et en partenariat avec l’Institut de recherche et d’études féministes à l’UQAM. Elle détient un doctorat en études cinématographiques de l’Université de Montréal. Sa thèse, portant sur les mises en images des corps féminins dans l’histoire du cinéma québécois, a été publiée aux Presses de l’Université de Montréal à l’automne 2018 sous le titre Femmes, nation et nature dans le cinéma québécois. Elle a récemment organisé la conférence « Être femmes dans les médias audiovisuels au Québec : cinéma, télévision, jeux vidéo et web » à la Cinémathèque québécoise et publié de nombreux articles portant sur le cinéma, la télévision, la littérature, le web et l’histoire des femmes au Québec.