Photo : Guy L’Heureux, 2015.

Capsules vidéos : Une bibliographie commentée en temps réel 2019

Dans cette série de capsules vidéos, plusieurs artistes discutent de leur sélection de documents pour le colloque Discours en mouvement, le dernier événement qui marque la fin du projet Une bibliographie commentée en temps réel : l’art de la performance au Québec et au Canada et le début d’une série de projets publics en lien avec le projet de recherche Keeping it Live / L’archive vivante : La performance, l’archive et l’exposition.

 

Julie Andrée T.

Diplômée en arts visuels de l’Université Concordia (2000), et complétant présentement un doctorat en pratiques et études des arts à l’UQAM, Julie Andrée T. se manifeste dans le milieu de l’installation et de la performance, situant le corps et l’espace au cœur de sa recherche. Elle a présenté ses performances en Europe et au Canada. Elle a exposé en solo aux centres Le Lieu (Québec), A Space (Toronto), Articule (Montréal) et tout récemment à la galerie Trace (Cardiff). Sa pratique explore entre autres la perte d’identité, s’éloignant déjà des codes de la performance pour privilégier la dimension graphique de l’œuvre. Mais c’est avec Not Waterproof / L’érosion d’un corps erroné et Rouge, présentées au Festival TransAmériques en 2009, qu’elle touche à l’objet scénique qu’elle recherche vraiment : une installation-spectacle résultant d’un parfait amalgame de matières graphiques (corps, peinture, accessoires, costumes, lumières…) et sonores. Considéré comme un objet, le corps y est souvent mis à rude épreuve.

 

Syvette Babin 

Sylvette Babin est titulaire d’un Master of Fine Arts (Open Media) de l’Université Concordia. Sa pratique artistique en performance l’a menée à participer à plusieurs évènements au Canada et dans une vingtaine de villes en Europe, en Asie et en Amérique latine. Membre du comité de rédaction de la revue esse depuis plus de 20 ans, elle agit à titre de directrice depuis 2002. Elle a publié des articles dans des revues, des catalogues et des livres d’artistes, et a été commissaire des évènements Les Convertibles produit par Culture pour tous (2006), Infraction 08 (Sète, France, 2008) et Il Nostro Gusto (Triennale Orange, Saint-Hyacinthe, 2009). Elle a également enseigné en art et théâtre urbains au Collège Shawinigan et en arts visuels et médiatiques au Cégep de Saint-Hyacinthe. Sylvette Babin a siégé à plusieurs reprises sur des comités de pairs, notamment au sein du Conseil des arts, du Fonds de recherche du Québec – Société et culture et pour des centres de création et diffusion et a participé à différents comités de consultation.

 

Francys Chenier

Francys Chenier détient un baccalauréat en arts visuels et médiatiques (2006-2010) et une maîtrise interdisciplinaire en art (2012-2015) de l’École d’art de l’Université Laval. Son parcours universitaire lui a valu diverses reconnaissances, dont la bourse d’excellence à la maîtrise René-Richard en 2016. Outre plusieurs projets réalisés de manière autonome et clandestine, son travail a été présenté dans le cadre d’événements — Viva ! Art action (Montréal, 2015), Les liaisons artistiques, Musée du Bas-Saint-Laurent (Rivière-du-Loup, 2015) — et d’expositions individuelles dans les centres d’artistes Caravansérail (Rimouski, 2017) et L’Œil de poisson (Québec, 2018). Ses performances ont été présentées notamment au centre Dare-Dare (Ars memoriae – Les Nuits de la poésie, Montréal, 2013) et chez Artexte (Voyage de têtes avec Sylvie Cotton, Montréal, 2015). Il a réalisé des projets de résidence, dont le plus récent à la Chambre blanche (Québec, 2017).

 

Shannon Cochrane

Shannon Cochrane est une artiste de la performance basée à Toronto. Son travail a été présenté dans des festivals, des théâtres et divers lieux au Canada et aux États-Unis, en plus de 18 pays à travers l’Europe, l’Asie, et le Royaume-Uni. Sa démarche cherche à impliquer l’auditoire de manière réflexive, que ce soit stratégiquement par l’humour ou méthodiquement avec des matériaux physiques, afin de présenter des situations et des images qui déconstruisent et observent de manière critique la présentation formelle de l’action artistique, la notion d’auteur et la répétition. Cochrane est directrice artistique du FADO Performance Art Centre. Elle est également membre co-fondatrice du Toronto Performance Art Collective (établi en 1997) et est l’une des commissaires et organisatrices actuelles du 7a*11d International Festival of Performance Art produit par le collectif tous les deux ans à Toronto.

 

Paul Couillard

Paul Couillard travaille comme artiste, commissaire et théoricien de la performance depuis 1985. Il a créé plus de 200 œuvres de performance en solo ou collaboratives dans 26 pays, travaillant souvent avec son partenaire Ed Johnson. Couillard a été commissaire de l’art performance pour Fado Performance Inc. depuis ses débuts en 1993 jusqu’en 2007 et est également membre fondateur et co-commissaire du 7a*11d International Performance Art Festival à Toronto. Il dirige la série de publications Canadian Performance Art Legends de Fado, consacrée à des artistes majeurs de la performance au Canada. Ses recherches actuelles sont centrées sur une récupération théorique de la notion de présence en tant que relativité intra-active et signification partagée.

 

Dena Davida

Dena Davida pratique la danse contemporaine depuis 45 ans en tant que performeuse, éducatrice, chercheuse et commissaire. Cofondatrice et anciennement directrice et commissaire actuelle de Tangente, lieu de diffusion en danse à Montréal, elle a aussi cofondé le Festival de la nouvelle danse à Montréal. Elle a été chargée de cours pendant 25 ans à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), où elle enseignait l’improvisation et la composition, le Labanalyse, l’esthétique et l’anthropologie de la danse contemporaine. Ses essais et articles de fond ont été publiés dans plusieurs revues professionnelles et scientifiques. Ses plus récentes publications incluent un chapitre sur la fondation des programmes universitaires en danse à Montréal dans Renegade Bodies: Canadian Dance in the 1970s et la direction d’une anthologie internationale créée en collaboration avec 28 auteurs Fields in Motion :  Ethnography in the worlds of dance. En 2014, elle a initié un projet à long terme qui vise à développer la pratique et la théorie dans le champ du commissariat des arts vivants avec la mise sur pied d’un symposium international, d’un site web, d’un cours de deuxième cycle et de la publication en 2018 d’une anthologie qui s’intitule Curating Live Arts: Critical Perspectives, Essays and Conversations in Theory and Practice.

 

Shawna Dempsey & Lorri Millan

Collaboratrices depuis 1989, Shawna Dempsey & Lorri Millan font partie des artistes de la performance les plus connus au Canada. Dès la vingtaine, elles ont pris la scène internationale d’assaut avec la performance et vidéo We’re Talking Vulva. Depuis ce moment, leurs performances et vidéos ont été exposées dans divers lieux, allant d’un centre pour femmes au Sri Lanka au Museum of Modern Art à New York. Le duo, basé à Winnipeg, a créé des installations (telles que Archaeology and You pour le Musée royal de l’Ontario), des œuvres d’art public (comme One Gay City, qui a fait l’objet d’une contestation de la Commission des droits de la personne du Manitoba) et des livres (dont Bedtime Stories for the Edge of the World, Arbeiter Ring Press). Pour bien des gens, elles sont simplement reconnues comme les gardes forestières lesbiennes des Lesbian National Parks and Services. Leur démarche artistique humoristique, féministe et provocatrice a été déclarée comme “l’un des faits saillants de la production artistique contemporaine canadienne”. (Border Crossings Magazine). 

 

Margaret Dragu

Margaret Dragu travaille la vidéo, l’installation, la publication de livres papier ou sur le web et la performance. Reliées aux pratiques relationnelles, de longue durée, interventionnistes et communautaires, ses performances ont été présentées à travers le Canada, les États-Unis et l’Europe dans des galeries, des musées, des théâtres, des boites de nuits, des bibliothèques, des universités ainsi que dans des lieux in situ comme des parcs, des jardins botaniques et des voies de parades publiques. En tant qu’innovatrice et pionnière de l’art canadien, Dragu a été récipiendaire en 2012 du Prix ​​du Gouverneur général pour les arts visuels et médiatiques. Margaret Dragu est née à Regina, Saskatchewan. Elle vit à East Vancouver, en Colombie-Britannique, où elle poursuit sa pratique artistique de plus de 45 ans, parallèlement à sa pratique corporelle de plus de 45 ans en tant qu’entraîneuse personnelle et instructrice de conditionnement physique et de yoga.

 

Marie-Claire Forté

Basée à Montréal, Marie-Claire Forté explore le potentiel relationnel, expérientiel et expérimental de la danse. Chorégraphe et danseuse, elle mène ses propres projets et travaille notamment avec Louise Bédard, Aurélie Pédron, Martin Bélanger et PME-ART. Elle a été danseuse en résidence à l’Agora de la danse de 2017 à 2019. En 2016, le Programme de soutien à la production artistique Leonard & Bina Ellen lui donne l’occasion de réaliser le projet d’exposition et la publication bilingue – I’d rather something ambiguous. Mais précis à la fois. avec son amie Sophie Bélair Clément. De 2004 à 2008, elle a dansé pour le maintenant défunt Groupe lab de danse à Ottawa, s’entrainant quotidiennement avec Peter Boneham. Il demeure son grand ami et mentor, et ils travaillent actuellement ensemble sur un livre portant sur son enseignement. Conjointement à sa pratique artistique, elle traduit, écrit et enseigne la danse.

 

Nadège Grebmeier Forget

Nadège Grebmeier Forget est une artiste, commissaire indépendante et directrice artistique autonome circulant autant dans les communautés d’arts visuels que d’arts vivants. Elle a participé à de nombreux événements, festivals, panels, résidences et expositions au Canada, aux États-Unis et en Europe. Elle est la première artiste en art performance à avoir remporter le Prix Pierre-Ayot (2019) décerné par la Ville de Montréal, en partenariat avec l’Association des Galerie d’art contemporain (AGAC). Sa pratique interdisciplinaire prend ancrage dans des performances de longue durée diffusées en temps réel, informées aussi par la photographie et l’installation. Par différents procédés de modulation et d’hybridation du corps, ses performances désamorcent les standards de beauté et explorent les effets (et les affects) du regard d’autrui, et du jugement de soi, sur les mécanismes autant publics qu’intime par lesquels peut se déployer et s’affirmer l’identité. Profondément engagée dans une confrontation des paramètres sociaux et culturels qui définissent les désirs et les idéaux (autant esthétiques, sexuels que consuméristes), Grebmeier Forget investit diverses formes de manipulations performatives dans l’optique de valoriser l’autonomisation (empowerment) ; la création, la monstration, et le déploiement de sa propre image sur Internet et dans des contextes d’exposition participent à rendre compte du travail invisible nécessaire à la croissance et au développement personnel.

 

k.g guttman

k.g guttman est une artiste, éducatrice et candidate de recherche dans le programme PhDArts de l’Université de Leiden et de l’Académie royale des beaux-arts de La Haye, aux Pays-Bas. Son travail, financé par le Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH), considère le discours sur la territorialité, la pratique chorégraphique et les interventions in situ. De 2008 à 2013, k.g. a occupé le poste de professeure adjointe au Département de danse contemporaine de l’Université Concordia, à Montréal. Son travail a été projeté, réalisé et présenté à l’échelle nationale et internationale grâce à des institutions telles que le Palais de Tokyo et la Galerie Khiasma à Paris, la Galerie d’art d’Ottawa, la Galerie La Centrale et VIVA! Art action à Montréal, le Musée d’Art de Joliette et TPW Gallery et la Blackwood Gallery à Toronto. Ses œuvres chorégraphiques ont été commandées par le Festival Danse Canada, Dancemakers, Le Groupe Dance Lab, Ottawa et l’Université de Sonora, au Mexique. Sa publication de performance Elapse I & II, a été lancé à Art Metropole, Toronto et Galerie La Centrale, Montréal et fait partie de la collection de la Bibliothèque et Archives du Musée des beaux-arts du Canada.

 

Adam Kinner

Adam Kinner (Washington, D.C., 1984) est un artiste qui vit et travaille à Montréal. Ayant une formation en musique, il réalise des œuvres aux frontières de la performance, du son et des arts visuels, en collaboration avec des danseurs et des musiciens. Ses plus récents projets comprennent Instructions for a performance by Emma Goldman, une exposition à la Foreman Art Gallery tirée de ses recherches sur la bibliothèque et salle d’opéra Haskell, un édifice patrimonial situé à cheval sur la frontière entre le Canada et les États-Unis; une exposition à Artexte qui rassemble des histoires de performances nationales et personnelles, des œuvres sonores et des lectures; une performance avec huit saxophonistes au Musée d’art contemporain des Laurentides et; un projet de recherche-performance pour le OFFTA à Montréal. Il a présenté son travail à la galerie Leonard et Bina Ellen, à SBC Galerie d’art contemporain, à la Galerie de l’UQAM, au Musée McCord ainsi qu’à l’Usine C, Tangente, Studio 303 et Innovations en concert. Son travail a été exposé au Royaume-Uni, aux États-Unis, en France et en Belgique. À l’été 2017, Kinner a effectué une résidence à la Vila Sul à Salvador de Bahia, au Brésil. Il détient un diplôme de l’Université McGill et de l’Université Concordia et termine actuellement une maîtrise en beaux-arts à la School of the Art Institute de Chicago.

 

Chantal Pontbriand

Chantal Pontbriand est consultante, commissaire et critique d’art en art contemporain. Son travail explore des problématiques de mondialisation et d’hétérogénéité artistique. Elle a été commissaire de nombreux événements internationaux, expositions, festivals et colloques, principalement dans les champs de la photographie, l’installation multimédia, la vidéo, la performance et la danse. Elle est directrice-fondatrice de la revue d’art contemporain PARACHUTE, dont elle a coordonné 125 numéros entre 1975 et 2007. Après avoir mis sur pied plusieurs évènements en rapport avec la performance, elle a co-fondé et dirigé le FIND (Festival international de nouvelle danse) à Montréal, de 1982 à 2003. En 2010, elle a été nommée Head of Exhibition Research and Development à la Tate Modern à Londres, et a fondé par la suite Pontbriand W.O.R.K.S. [We_Others and Myself_Research_Knowledge_Systems], regroupant ses activités de commissaire, de critique et de consultante. Elle a été Professeur associé à la Sorbonne/Paris IV en études curatoriales de 2012 à 2015. En 2015-2016, elle a travaillé au développement de Demo-Graphics, un événement international en art contemporain prévu pour le Grand Toronto et a brièvement occupé le poste nouvellement créé de Présidente-directrice du Museum of Contemporary Art Toronto (MOCA). Depuis l’automne 2017, elle développe SPHÈRE(S), un nouvel événement international en art contemporain pour Montréal et rédige un livre intitulé EXIL(E], migration and aesthetics.

 

Noémie Solomon

Noémie Solomon travaille en tant que enseignante, auteure, dramaturge et commissaire dans le domaine de la danse et de la performance contemporaine. Elle a dirigé les collections DANSE, an anthology et a catalogue publiées par Les presses du réel en 2014 et en 2015. Ses essais et traductions ont été publiés dans plusieurs revues telles que Dance Research Journal, Dance Chronicles, TDR, Movement Research et Maska; dans les anthologies critiques Planes of Composition (Joy et Lepecki dir., Seagull Press) et Perform Repeat Record (Heathfield et Jones dir., Intellect Press); et dans des catalogues tels que Superbodies (Lido), Move: Choreographing You (Hayward), Judson Now (Danspace), Sharon Lockhart | Noa Eshkol (TBA) et Boris Charmatz (MoMA). Elle a collaboré à une série d’initiatives dramaturgiques et commissariales dans le domaine de la danse à l’international incluant; la reconstitution de 18 Happenings in 6 parts d’Allan Kaprow, dirigée par André Lepecki (Haus der Kunst, 2006; PERFORMA 2007); Dance on Time with Gurur Ertem (iDANS, Istanbul, 2009); Self-Methodologies avec Sandra Noeth (Tanzquartier, Vienna, 2011); le Photomusée de la danse avec Tim Etchells (Festival d’Avignon, 2011); Solos and Solitudes avec Jenn Joy (Danspace Project, NYC, 2012-13); et Dancing is talking / Talking is dancing avec Jenny Schlenzka (MoMA PS1, NYC, 2014). Car c’est par la fragilité que la, a dance work co-created with Adam Kinner, premiered in Montreal in May 2016.

 

karen elaine spencer

karen elaine spencer est une artiste qui a une pratique en atelier, qui fait des performances, qui agit comme commissaire et qui écrit. Oscillant entre le travail dans la rue, les expositions en galerie et la diffusion via Internet, le travail de spencer interroge les hiérarchies et explore notre façon d’occuper, en tant qu’êtres de passage, le monde dans lequel nous vivons. Depuis l’obtention de sa maîtrise en arts visuels de l’Université du Québec à Montréal en 2001, elle a été artiste en résidence au Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul (2015), au International Studio and Curatorial Program à Brooklyn (2012) et à la Cité Internationale des arts de Paris (2005). Ses expositions récentes incluent enveloping self i smell memory à la Galerie Sans Nom à Moncton, au Nouveau-Brunswick (2018), letters home/lettres à ma mère à la Galerie B-312 à Montréal (2015), Coming to terms à Little Berlin à Philadelphie (2015) et New York Stories au ISCP à Brooklyn (2014). Le travail de spencer fait partie de nombreuses collections au Canada et aux États-Unis, dont celle de la Banque d’art du Conseil des arts du Canada, de la Bibliothèque nationale du Québec, du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, du Richmond Women’s Resource Centre Association, en plus de collections corporatives et privées en France, au Canada et aux États-Unis. spencer s’est méritée le prix Powerhouse de La Centrale Galerie Powerhouse en 2012 et, en 2016, elle fut finaliste pour le 2e prix en art actuel du Musée national des beaux-arts du Québec.

 

Victoria Stanton 

Victoria Stanton est une artiste de performance interdisciplinaire ainsi qu’une chercheuse-commissaire-pédagogue. Elle a commissarié des programmes de performance pour le compte de centres d’artistes tant à Montréal qu’à Toronto, rédigé des écrits critiques sur les pratiques de performance interdisciplinaires—particulièrement sur le performatif tel que révélé dans les œuvres matérielles et temporelles—pour diverses publications artistiques et est membre fondatrice du collectif de performance et de recherche TouVA (avec Sylvie Tourangeau et Anne Bérubé). Son premier livre Impure, Reinventing the Word: The Theory, Practice and Oral History of Spoken Word in Montreal (conundrum press, 2001), co-écrit avec Vincent Tinguely, fait le récit de ce mouvement artistique dynamique au moyen d’entrevues effectuées auprès de plus de soixante-quinze artistes. Son deuxième livre Le 7e Sens : Pratiquer les dialogues / pratiquer les workshops / pratiquer le performatif au jour le jour / pratiquer l’art performance (SAGAMIE édition d’art, 2017), co-écrit avec TouVA et dont la recherche initiale a été effectuée lors d’une résidence de huit mois chez Artexte (2008-2009), propose une exploration du « performatif » dans l’art performance.

 

Françoise Sullivan

Françoise Sullivan est connue comme danseuse, chorégraphe et artiste visuelle. Elle fait partie des fondateurs du groupe des Automatistes avec Paul-Émile Borduas et est l’une des signataires du manifeste Refus global (1948). Son travail a fait l’objet de rétrospectives au Musée d’art contemporain de Montréal (2018 et 1981), à la Galerie de l’UQAM (2017), au Musée des beaux-arts de l’Ontario (2010), au Musée des beaux-arts de Montréal (2003) et au Musée national des beaux-arts du Québec (1993). Elle a également participé à plusieurs expositions collectives au Canada, en Europe et aux États-Unis, notamment On Line: Drawing Through the Twentieth Century au Museum of Modern Art de New York (2010), The Automatiste Revolution: Montreal 1941-1960 à la Varley Art Gallery à Unionville, en Ontario (2010) et à l’Albright-Knox Art Gallery de Buffalo. Plusieurs distinctions et prix lui ont été décernés, notamment le Prix Paul-Émile Borduas, l’Ordre du Québec et l’Ordre du Canada, le Prix du Gouverneur général du Canada et le Prix Gershon Iskowitz. Elle est représentée par la Galerie Simon Blais de Montréal.

 

Sylvie Tourangeau

En art performance depuis 1978, Sylvie Tourangeau s’intéresse au déploiement de la conscience performative à travers des actions minimales qui renchérissent la qualité de présence, soutiennent l’intensité et personnifie le lien avec le spectateur. Performances, art relationnel, rituels de circonstances et animation d’ateliers sont des pratiques dans lesquelles elle s’investit.

 

TouVa

Fondé au printemps 2007, le collectif TouVA (composé de Sylvie Tourangeau, Victoria Stanton et Anne Bérubé) de Montréal est un groupe d’étude sur les modes du performatif. Actif en art performance, le trio multiplie les occasions de recherche en privilégiant plusieurs approches à la fois : performances, conférences, blogues, laboratoires d’expérimentation et d’échanges dynamiques avec des artistes et coaching dans une variété de contexte. Parmi leurs activités, notons une participation au Festival M:ST, Calgary (2016); des performances pour le 30e anniversaire d’EXPRESSION, centre d’exposition de Saint-Hyacinthe (2016), pour le Musée du Bas-Saint-Laurent (2015), pour la Fonderie Darling (2013) et pour Fait Maison, Gatineau (2009); des workshops animés en collectif pour M:ST, Calgary (2012, 2016, 2017); des conférences performatives au festival VIVA! Art action, Montréal (2009), au Festival d’art performance 7a*11d, Toronto (2010) et à M:ST, Calgary (2014); ainsi que plusieurs performances et résidences de création, notamment à Le 4330 et à Artexte, à Montréal (2011; 2008-2009). En 2017, le collectif a publié Le 7e sens, un ouvrage qui comprend des essais, un lexique et des témoignages d’une trentaine d’artistes contemporains en art performance.