L’Afronautic Research Lab, AAPR au Agnes Etherington Art Centre. Photo: Garrett Elliott.

Après « Arts Against Postracialism »

Dr. Philip S. S. Howard et Camille Turner : installation, performance, conversation

9 - 10 novembre 2018

Pour souligner le premier anniversaire du projet itinérant Arts Against Postracialism, nous accueillons Dr. Philip Howard, professeur au département d’études intégrées en éducation de l’Université McGill et Camille Turner, artiste pluridisciplinaire, à faire un retour sur le projet, l’exposition et leurs retombées. L’occasion sera aussi soulignée par la présentation de l’installation-performance Afronautic Research Lab de Camille Turner.

 

Dirigé par le Dr Philip Howard en collaboration avec l’artiste et conservatrice Camille Turner en 2017, The Arts Against Postracialism: Strengthening Resistance Against Contemporary Canadian Blackface est une initiative de mobilisation de connaissances financée par le CRSH qui confronte le blackface et le post-racialisme en renforçant les luttes problématisant ces phénomènes sur plusieurs campus universitaires canadiens. Ce projet, construit autour des recherches antérieures de Howard à propos des enjeux du blackface aujourd’hui au Canada, affirme que ce phénomène problématique est enraciné dans les relations coloniales canadiennes dans leurs itérations négrophobes.

Le Afronautic Reasearch Lab utilise des pratiques artistiques sociales et performatives pour mettre les participants en contact avec des preuves d’archives et documentaires révélant les racines de la négrophobie (anti-Blackness) au Canada et à l’étranger. Les Afronautes s’inspirent des histoires du peuple Dogon du Mali. Ces voyageurs de l’espace ont quitté la Terre il y a 10 000 ans et sont rentrés sur leur planète d’origine pour la sauver. Ils invitent des chercheurs citoyens dans leur laboratoire de recherche Afronautic, une salle de lecture obscure, où des documents d’archives primaires tels que des journaux canadiens du XVIIIe siècle contenant des annonces postées par des propriétaires d’esclaves canadiens peuvent être lus et contemplés à l’aide de lampes de poche et de loupes. Une boucle audio fournit un guide sonore de l’histoire sociale à travers laquelle ces preuves sont révélées. Le laboratoire permet de réfléchir à la manière dont le passé a façonné le présent et est orienté vers le futur.

 

 

Philip S. S. Howard est professeur adjoint au département d’études intégrées en éducation de l’Université McGill. Il travaille dans les domaines des études raciales, des études anticoloniales et des études noires canadiennes / négrophobie (anti-Blackness) en éducation. Ses principaux champs d’intérêt sont les relations sociales, les processus pédagogiques et les cadres épistémologiques qui agissent sur les manières dont nous nous connaissons nous-mêmes, créons une communauté et agissons dans / contre les espaces éducatifs formels, non formels et informels. Ses projets de recherche actuels portent sur le blackface canadien contemporain en tant que phénomène post-racialiste et sur l’agentivité des Noirs dans des contextes éducatifs à Toronto, Halifax et Montréal.

Camille Turner est une exploratrice des notions de race, d’espace, d’appartenance et du chez-soi. Née en Jamaïque et vivant actuellement à Toronto, son travail combine l’afrofuturisme et la recherche historique. Ses interventions, installations et engagements publics ont été présentés partout au Canada et à l’étranger. Camille est diplômée de l’École d’art et de design de l’Ontario et du programme de maîtrise en études environnementales de l’Université York, où elle est actuellement candidate au doctorat.