1 mars 2018 - 18 h
Aisha Sasha John et Jacob Wren œuvrent à la fois en écriture et en performance. Ce qu’ils écrivent et ce qu’ils performent est lié. Pourtant, plusieurs personnes qui lisent leurs écrits ne verront peut-être pas leurs performances, et plusieurs personnes qui voient leurs performances ne liront peut-être pas leurs livres. Ces artistes semblent poser des questions sur les limites d’écrire et les limites de performer, puisque chaque discipline se voit détournée l’une dans l’autre, reprenant dans le texte le point où la performance s’est arrêtée, ou apportant à l’espace performatif ce qui ne peut être saisi sur une page.
Dans le contexte de l’exposition AU-DEHORS d’Adam Kinner, Aisha et Jacob ont été invités à considérer la relation entre écrire et performer, entre lire et parler, et entre la page et le corps. Chaque artiste offrira une courte performance, à la suite de laquelle Adam animera une conversation entre Aisha et Jacob à propos de leurs pratiques uniques et vitales.
Aisha Sasha John est poète, danseuse et chorégraphe. La première de sa performance solo the aisha of is a été présentée au Whitney Museum en 2017, et aura sa première canadienne au MAI en avril 2018. Aisha est l’auteure de I have to live. (M&S, 2017), The Shining Material (BookThug, 2011), et THOU (BookThug, 2014) — finaliste pour le prix Trillium et les ReLit Poetry Awards. En plus de son travail solo, elle a oeuvré comme chorégraphe, performeuse et commissaire en tant que membre du collectif WIVES (2015-2017). Ses oeuvres vidéographiques et textuelles ont été présentées dans des galeries (Doris McCarthy, Oakville Galleries) et ont été commandées par Art Metropole dans le contexte de Let’s understand what it means to be here (together), une résidence de performance en art public d’une semaine, pendant laquelle Aisha et quatre collaborateurs ont performés dans l’aile ouest de l’Union Station. Aisha possède une maîtrise en arts visuels et en création littéraire de l’Université de Guelph, et un baccalauréat en études africaines et sémiotiques de l’Université de Toronto. Elle est née à Montréal.
Jacob Wren possède une pratique formée par une combinaison étonnante de littérature, de performances collaboratives et d’arts visuels. Parmi ses titres publiés, notons Le Génie des autres, La famille se crée en copulant, Revenge Fantasies of the Politically Dispossessed, Polyamorous Love Song (finaliste du Fence Modern Prize-Prose et recensé parmi les cent meilleurs livres de l’année 2014 par The Globe and Mail) et son récent Rich and Poor (finaliste du Prix Huge MacLennan, Fiction, de la Québec Writers’ Federation 2016). L’essentiel de son travail performatif a été réalisé à titre de codirecteur artistique du groupe interdisciplinaire montréalais PME-ART, qu’il codirige avec Sylvie Lachance. En nomination pour le 27e Grand Prix du Conseil des arts de Montréal, PME-ART a présenté ses créations dans plus de quarante-huit villes au Québec, au Canada, en Europe, au Japon et aux États-Unis au cours des 20 dernières années.